Baleine
Création 2019
créé au Vivat à Armentières dans le cadre du Festival Vivat la danse
Baleine est un projet chorégraphique pour un corps tombé du ciel ou amené par le ressac sur la scène.
Dans ce spectacle, l’idée est d’établir une étude météorologique « sérieuse » de manière burlesque. J’aime le fait de traiter d’un sujet grave comme celui du climat de manière légère, c’est dans ce point de tension qu’un langage étrange apparait. Une chose contient son contraire, c’est dans cette dissonance qu’un mouvement absurde s’enclenche. Parfois drôle, parfois pas, mais toujours à la frontière. À la manière d’un équilibriste entre l’abstraction et l’absurde, entre le laid et le beau, entre le rire et la contemplation, entre le grotesque et la musicalité, Baleine navigue sur ces lignes de crêtes.
Tout est dans tout. L'eau des océans chauffée par le soleil, s'évapore. Cette eau rejoint alors l'atmosphère sous forme de vapeur. Puis des gouttes se regroupent pour former des nuages et retomber sur les continents lors des pluies. « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ». Inspirée par le principe de réaction en chaine, l’idée est ici de révéler un mouvement permanent et d’inventer une suite d’évènements chacun causé par le ou les précédents. Cette danse météorologique tente de faire apparaitre par le corps des paysages intérieurs à l’extérieur.
Traversant une série de trompe l’oeil, une danse s’y déploie par une succession d’illusions faisant apparaitre par le corps (seul) un environnement. Un corps environnement. Une danse ambiguë où une chose pourrait en être une autre parfois même défigurant le réel dans une tentative de torsion des représentations du corps. Des signaux visuels, acoustiques et linguistiques émis viennent troubler les perceptions en jouant avec les perspectives. Dans cet art du ruissellement quand un bras devient du sable, la plante des pieds se transforme en glace.
Ce spectacle low-tech observe les échanges entre ici et là, entre le multiple et l’unique. Donner à voir tout et son contraire, donner à voir du devenir et peut-être même donner à entendre du cinéma muet. Mais, si tout est lié que se passe t-il si on retire un maillon ?
Baleine conduit le langage à une limite, au bord de la musique.
« Le monde infuse continûment »
Jean-Christophe Bailly, conférence donnée à la Manufacture des idées, 2016
Création & interprétation
Jonas Chéreau
Lumière
Abigail Fowler
Son
Aude Rabillon
Vidéo & régie générale
Emmanuel Larue
Assistant à la dramaturgie
Marcos Simoes
Conseil vocal
Jean-Baptiste Veyret-Logerias
Crédit photographique et teaser
Tamara Seilman
Production déléguée Manakin
Coproduction : Charleroi Danse, centre chorégraphique de Wallonie- Bruxelles,
Le Vivat, Kunstcentrum BUDA, Ménagerie de verre.
Résidence : avec le soutien du CN D Centre national de la danse, accueil en résidence, Workspace Brussels, Pad - La cabine - Nathalie Béasse, CDCN - Grenoble - Le Pacifique, CDCN Toulouse/Occitanie - La place de la danse , Théâtre de Vanves, Honolulu, CNDC d’Angers. Le projet à reçu le soutien de la Drac Ile-de-France dans le cadre de l’aide au projet.